ANALYSE DU BAROMÈTRE DE L’ÉDITION MUSICALE 2024
Le Baromètre de l’édition musicale 2024 publié par la Chambre Syndicale de l’Édition Musicale (CSDEM) et la Chambre Syndicale des Éditeurs de Musique de France (CEMF) qui présente toutes les données économiques, financières et de gestion de la profession couvrant l’année 2024.
CROISSANCE GLOBALE DE L’ACTIVITÉ ÉDITORIALE
En 2024, le marché de l’édition musicale en France a progressé de 6 % par rapport à l’année précédente et atteint un chiffre d’affaires de 597 millions d’euros.
La part des répartitions de droits versées par la SACEM aux éditeurs·trices représente 56 % du marché, soit 335 M€, avec une hausse de 9 % portée notamment par les droits digitaux et les revenus liés au spectacle et à la sonorisation.
COMPOSANTES DES REVENUS ÉDITORIAUX
- Droits issus de la gestion directe : les droits de synchronisation (France et étranger) ont augmenté de 2 % en 2024, atteignant 105 M€, tandis que les droits étrangers se sont stabilisés à 78 M€.
- Édition pédagogique et de musique classique : le segment de l’édition pédagogique et de musique classique diminue en 2024 (-7,5 %), pour un total de 27 M€, avec les ventes de partitions restant une composante importante, mais en recul de leur part globale par rapport aux années précédentes.
- Librairie musicale : progresse modérément (+4 %) et s’établit à 48 M€, notamment grâce à l’augmentation des droits d’exécution publique et des droits étrangers ; les droits digitaux y affichent une forte croissance de 25 %.
INVESTISSEMENTS ET AVANCES
Soutien à la création
Les éditeurs·rices ont augmenté de 11 % les avances versées en 2024, confirmant ainsi leur rôle dans le prépaiement et le financement de la création musicale. Le solde des avances non récupérées s’élève à 91 M€, soit une hausse de 11 % par rapport à 2023.
Investissements non récupérables
Le nombre d’investissements non récupérables a augmenté de 22,5 %, avec une hausse du montant moyen investi par projet (+13 %), reflétant une dynamique soutenue sur les projets éditoriaux, y compris ceux liés aux nouveaux talents.
En 2024, les nouveaux talents représentent 77 % des contrats de préférence en cours et 72 % de ceux signés en 2023. Toutefois, leur part dans les revenus totaux des éditeurs reste faible (≈ 8 % en 2024), après une baisse de 19 % de ce ratio depuis 2021, indiquant une contribution financière encore limitée malgré l’importance numérique de ces contrats.




